Quelle est l'evolution spontanee d'une membrane epiretinienne ?

En l’absence de gène ressentie, la membrane peut ne jamais évoluer, et ne nécessiter que des contrôles cliniques réguliers.

Lorsqu’elle devient gênante, la vision va progressivement baisser et se stabiliser à terme aux alentours d’1/10 sur plusieurs mois à plusieurs années. L’évolution est de vitesse variable, le plus souvent assez lente

Comment traiter une membrane épiretinienne ?

Le seul traitement proposé est la chirurgie. Elle se fait sous anesthésie locale, en ambulatoire en règle générale. Le principe de la chirurgie est d’aller peler cette membrane avec une pince de très petite taille après avoir enlevé une partie du gel vitré pour accéder à la surface de la rétine maculaire.

Trois orifices sont pratiqués dans le blanc de l’œil, de 0,4 mm. Ils cicatrisent spontanément et ne nécessitent le plus souvent pas de suture. Un geste complémentaire pourra être associé quand la membrane n’est pas idiopathique (spontanée), mais secondaire à une autre pathologie oculaire.

La chirurgie dure 15 à 30 minutes.

Qu'attendre de la chirurgie?

La chirurgie va diminuer la déformation ressentie, et améliorer la vision de 2 lignes en moyenne. L’acuité visuelle s’améliore d’autant plus que la vision initiale est basse, mais ne revient jamais totalement à la normale.

Quelles sont les suites de la chirurgie?

La chirurgie est indolore le plus souvent, ne laissant qu’une sensation d’inconfort transitoire (grain de sable). L’œil peut être un peu rouge, et un peu gonflé pendant quelques jours. Un contrôle est réalisé 8 jours post chirurgie, et l’œil opéré n’est en général alors plus discernable de l’oeil non opéré.

La vision s’améliore lentement. Elle peut être un peu plus basse dans les suites immédiates de la chirurgie, et commence à s’améliorer dans les 8 à 15 jours post opératoires. La récupération est jugée complète 3 à 6 mois post opératoire.

Quelles sont les complications liées a la chirurgie?

Si la membrane est opérée alors que la cataracte ne l’a pas été préalablement ou en même temps, il est très probable qu’une cataracte se développe dans l’œil opéré dans les 2 ans suivant la chirurgie.

Une infection oculaire peut exceptionnellement survenir, comme dans tout acte chirurgical, malgré toutes le mesures prises pour limiter ce risque. Il s’agit de la complication la plus rare et la plus grave associée à cette chirurgie.

Est-ce urgent ?

En règle générale non, l’évolution est lente, et la chirurgie peut être différée de quelques semaines à quelques mois.

Vais-je avoir mal ?

Non, car l’anesthésie bloque totalement la douleur per opératoire, et les suites sont généralement indolores.

Est-ce que des lunettes peuvent corriger les symptômes ?

Non, car il ne s’agit pas d’un défaut d’objectif, mais de perception de l’information lumineuse.

Vais-je devenir aveugle si je ne me fais pas opérer ?

Non, mais la vision centrale fine va s’amoindrir. Vous garderez une vision périphérique (déplacement, déambulation, perception des mouvement, vision nocturne) normale.

Et si je bouge pendant la chirurgie ?

Votre œil est immobilisé par l’anesthésie locale, et votre tête confortablement stabilisée. Des produits anxiolytiques peuvent être administrés par l’anesthésiste si besoin.

Est-ce que je vais voir ce que vous faites pendant la chirurgie ?

Non, car l’œil opéré est anesthésié et perd sa capacité visuelle le plus souvent, et le corps est recouvert d’un drap (champ opératoire) qui vous isole du chirurgien.